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The National Transition Council (CNT) held its first plenary session of 2024 on Friday 12 January at the Palais du Peuple in Conakry. On the agenda was the examination and adoption of the bill on HIV prevention, care and protection for people living with HIV in the Republic of Guinea.
According to the report presented by the Health, Education, Social Affairs and Culture Committee and introduced by Sékou Doré, since 2005, the Republic of Guinea has been committed to developing a specific legal protection framework for people living with HIV, through Law L/2005/025/AN of 22 November 2005, on the prevention, care and control of HIV/AIDS in Guinea, adopted by the National Assembly and then amended by Order N/2009/056/PRG/SGG of 29 December 2009.
Despite this significant progress, he recalled, many shortcomings have been noted in the application of the law and order, including
-Law L/2005/025/AN of 22 November 2005 on the prevention, care and control of HIV/AIDS in Guinea is out of step with certain national laws (civil code, criminal code) and international human rights instruments ratified by Guinea;
-The failure to take account of gender (women and girls); the failure to take account of programmes for vulnerable groups; the restriction on HIV/AIDS education by specifically prohibiting any form of HIV/AIDS education for children under the age of 13; the compulsory HIV test prior to marriage, which is contraindicated in the fight against HIV; the ethical obligation to disclose a patient’s serological status to his or her sexual partners; the discriminatory provision prohibiting the abandonment of a spouse declared to be HIV-positive”, it explained.
According to the CNT, to remedy these legal shortcomings and fill the gaps in the old law, the government has initiated this bill to bring it into line with international conventions and treaties on the one hand, and to take account of the realities of our society and scientific advances in treatment on the other, in order to eliminate all forms of stigma and discrimination against people living with HIV.
“Promote prevention and effective care, as well as research into HIV/AIDS strategies and programmes;
-Ensure that the rights of people living with and affected by HIV are protected and respected;
-Provide information, education, communication and training on HIV/AIDS;
Strengthen support and education for people living with HIV, those affected and other vulnerable groups;
-Reaffirm the fundamental rights and freedoms of people living with HIV;
-Reinforce measures to punish those guilty of deliberate transmission of HIV”.
According to the rapporteur, Sékou Doré, the criminal provisions relating to the punishment of discriminatory acts have been reworded as follows:
“Any person guilty of discriminatory acts against a person presumed or proven to be HIV-positive will be punished by a fine of between 5,000,000 and 15,000,000 Guinean francs and/or imprisonment for between 3 and 6 years.
Where the discriminatory act is committed by a person working in the field of health or combating HIV/AIDS, the penalties provided for in the previous paragraph will be doubled. Article 51 on the punishment of those responsible for the deliberate transmission of HIV has been reclassified as a felony instead of a misdemeanour and is punishable by a fine of between 20,000,000 and 30,000,000 Guinean francs. Any HIV-infected person who knows his or her serological status and who, through the use of force or coercion, has unprotected sexual intercourse with a person, whether vulnerable or not, with the proven aim of infecting that person, is liable to a fine of between 30,000,000 and 50,000,000 Guinean francs and a prison sentence of between 15 and 20 years (…)”.
Le CNT adopte la loi portant sur la prévention, la prise en charge et le contrôle du VIH/Sida
Le Conseil National de la Transition (CNT) a tenu sa première plénière de l’année 2024, ce vendredi 12 janvier au palais du peuple de Conakry. L’ordre du jour a porté sur l’examen et l’adoption du projet de loi portant prévention du VIH, prise en charge et protection des personnes vivant avec le VIH, en République de Guinée.
Selon le rapport présenté fait par la Commission Santé, Education, Affaires sociales et Culturelles et présenté par Sékou Doré, depuis 2005, la République de Guinée s’est engagée à élaborer un cadre spécifique de protection juridique des personnes vivant avec le VIH, à travers la loi «L/2005/025/AN du 22 novembre 2005, relative à la prévention, la prise en charge et le contrôle du VIH/Sida en Guinée, adoptée par l’Assemblée nationale, puis amendée par ordonnance N/2009/056/PRG/SGG du 29 décembre 2009.
Malgré cette avancée significative, a-t-il rappelé, force est de reconnaitre que de nombreuses insuffisances ont été constatées dans l’application de la loi et de l’ordonnance qui sont entre autres:
-Le déphasage de la loi L/2005/025/AN du 22 novembre 2005, relative à la prévention, la prise en charge et le contrôle du VIH/Sida en Guinée, avec certains textes nationaux (code civil, code pénal) et les instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’homme que la Guinée a ratifiés;
–La non prise en compte du genre (les femmes et les filles); la non prise en compte des programmes en faveur des groupes vulnérables; la restriction à l’éducation sur le VIH/Sida en interdisant spécifiquement toute forme d’éducation sur le VIH/Sida aux enfants de moins de 13 ans; le test de VIH obligatoire avant le mariage contre-indiqué dans la lutte contre le VIH; l’obligation déontologique de dévoiler l’état sérologique d’un patient à ses partenaires sexuels ; la disposition discriminatoire concernant l’interdiction d’abandon de son (sa) conjoint (e) déclaré(e) séropositif (ve) », a-t-il expliqué.
D’après le CNT, pour pallier ces insuffisances juridiques et combler les lacunes de l’ancienne loi, le gouvernement a initié ce présent projet de loi pour l’adapter aux Conventions et Traités internationaux d’une part, et en tenant compte des réalités de notre société et des avancées scientifiques dans la prise en charge d’autre part, afin d’éliminer toute forme de stigmatisation et de discrimination contre les personnes vivant avec le VIH.
« -Promouvoir la prévention et la prise en charge efficace, ainsi que la recherche des stratégies et des programmes su rle VIH/Sida;
-Veiller à la protection et au respect des droits des personnes vivant avec et affectées par le VIH;
-Assurer l’information, l’éducation, la communication et la formation, en matière de VIH/Sida;
Renforcer l’encadrement et l’éducation des personnes vivant avec le VIH, des personnes affectées ainsi que d’autres groupes vulnérables;
-Réaffirmer les droits et libertés fondamentaux des personnes vivant avec le VIH;
-Renforcer les mesures de répression des personnes coupables de transmission volontaire du VIH ».
Selon le rapporteur Sékou Doré, des dispositions pénales relatives à la sanction des actes discriminatoires ont été reformulées comme suit :
«Toute personne coupable d’actes discriminatoires envers une personne présumée ou avérée séropositive sera punie d’une amende de 5.000.000 à 15.000.000 de francs guinéens et d’un emprisonnement de 3 à 6ans et ou de l’une de ces deux peines seulement.
Lorsque l’acte discriminatoire est le fait d’une personne intervenant dans le domaine de la santé ou de la lutte contre le VIH/Sida, les peines prévues à l’alinéa précédent seront portées au double. L’article 51 relatif à la sanction des auteurs de la transmission volontaire du VIH a été requalifié de crime au lieu de délit et est puni d’une amende de 20.000.000 à 30.000.000 de francs guinéens. Toute personne infectée par le VIH, qui connait son statut sérologique et qui par l’usage de la force ou de la contrainte entretient des rapports sexuels non protégés avec une personne vulnérable ou non, dans le but avéré de la contaminer, encourt une amende de 30.000.000 à 50.000.000 de francs guinéens et une peine d’emprisonnement de 15 à 20 ans (…)« .