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"Three and a half years in prison for transmitting HIV"
He thought he could avoid prison after ruining the life of an ex-girlfriend by transmitting HIV to her. He was finally sentenced to three and a half years in prison. X said he learned in his native country that HIV did not exist.
“The accused was completely unsare of the repercussions of his actions on the health and well-being of the victim, who will have to live with the repercussions of this carelessness for the rest of his life. […] The behaviour of the accused must be strongly denounced, “concluded Judge Flavia K. Longo, last Friday, at the Montreal courthouse.
The 31-year-old man pleaded guilty, at the end of 2023, to causing injuries to a woman through his criminal negligence and to communicating with her three times, when he was forbidden to do so. He hoped to get away with two years of house arrest, while the Crown demanded nearly four years in prison.
According to Canadian law, a person is required to reveal his/her HIV status to their partner before a sexual relationship, if there is a “realistic possibility of transmission”.
It is important to note that an HIV-positive person who takes adequate medication usually has a low or undetectable viral load.
“He snatched my joy of life from me”
The meeting between X and the victim dates back about ten years. Even if he knew he was HIV positive, the man lies to the latter by falsifying his medical results. In addition, he decided not to take his medication and to have multiple unprotected sex with the victim.
A few months later, the young woman suffered from serious respiratory problems. Hospitalised for more than a month, she learned that she was HIV-Positive. X took the opportunity to disappear from her life.
For the young woman, the consequences are very serious. Since then, she has been fighting depression and suicidal thoughts.
“I was a woman full of joy who took no medicine. He took away my joy of life. He was having fun, I was crying,” she told the Court in a letter.
“It’s not the end of the world”
Two years after leaving her, X allowed himself to write to the victim to encourage her to do like him and “turn the page”. “It’s true that I offended you, but it’s not the end of the world,” he sent her a message.
To justify his actions, X blames his lack of sexual education and the absence of his parents. He explains that in his family, sexuality was a taboo subject, and that in his native Cameroon, HIV is considered not to exist.
However, X had obtained drugs to treat HIV. But he decided not to take them, because he did not see the use of them. He said he was healthy and without symptoms.
He claims to have become aware of his illness when the victim received his diagnosis. However, it was not until three years later that he began taking his medication.
Today, the offender is in a relationship with a woman who knows his condition. However, he did not disclose to her the present criminal charges.
As mitigating factors, the judge considered the absence of a criminal record, his admission of guilt, his low risk of recidivism and the fact that he is active in society.
However, these redeeming factors are not enough to justify the lenient sentence requested by the defense. The crime committed by the offender is “serious”, and his moral guilt is “high”, recalled the judge, insisting on the principles of denunciation and deterrence.
Many aggravating factors are in favour of a prison sentence, according to the judge, including the abuse of trust, the relational context, the severity and repetition of gestures and the serious consequences on the victim.
That is why a total sentence of 43 months in prison is adequate, the judge concluded.
Jérôme Laflamme represented the Director of Criminal and Criminal Prosecutions, while Chantal Bellavance defended the offender.
Trois ans et demi de pénitencier pour avoir transmis le VIH
Il croyait pouvoir éviter la prison après avoir bousillé la vie d’une ex-copine en lui transmettant le VIH. Il a finalement été condamné à trois ans et demi de pénitencier. X disait avoir appris, dans son pays natal, que le VIH n’existait pas.
« L’accusé était complètement insouciant des répercussions de ses actions sur la santé et le bien-être de la victime, qui devra vivre avec les contrecoups de cette insouciance déréglée pour le restant de sa vie. […] Le comportement de l’accusé doit être fortement dénoncé », a conclu la juge Flavia K. Longo, vendredi dernier, au palais de justice de Montréal.
L’homme de 31 ans avait plaidé coupable, à la fin 2023, d’avoir causé des blessures à une femme par sa négligence criminelle et d’avoir communiqué avec elle à trois reprises, alors que cela lui était interdit. Il espérait s’en tirer avec deux ans de détention à domicile, tandis que la Couronne réclamait près de quatre ans de pénitencier.
Selon le droit canadien, une personne est tenue de révéler sa séropositivité à son partenaire avant une relation sexuelle, s’il existe une « possibilité réaliste de transmission ».
Il est important de préciser qu’une personne séropositive qui prend une médication adéquate a généralement une charge virale faible ou indétectable.
« Il m’a arraché ma joie de vivre »
La rencontre entre X et la victime remonte à une dizaine d’années. Même s’il se sait porteur du VIH, l’homme ment à cette dernière en falsifiant ses résultats médicaux. De plus, il décide de ne pas prendre ses médicaments et d’avoir de multiples relations sexuelles non protégées avec la victime.
Quelques mois plus tard, la jeune femme souffre de graves problèmes respiratoires. Hospitalisée pendant plus d’un mois, elle apprend qu’elle est porteuse du VIH. X en profite pour disparaître de sa vie.
Pour la jeune femme, les conséquences sont très graves. Depuis, elle lutte contre la dépression et des idées suicidaires.
« J’étais une femme pleine de joie qui ne prenait aucun médicament. Il m’a arraché ma joie de vivre. Lui s’amusait, moi, je pleurais », a-t-elle confié à la Cour dans une lettre.
« C’est pas la fin du monde »
Deux ans après l’avoir quittée, X s’est permis d’écrire à la victime pour l’encourager à faire comme lui et « tourner la page ». « C’est vrai que je t’ai offensée, mais c’est pas la fin du monde », lui a-t-il envoyé comme message.
Pour justifier ses gestes, X jette le blâme sur son manque d’éducation sexuelle et l’absence de ses parents. Il explique que dans sa famille, la sexualité était un sujet tabou, et que dans son Cameroun natal, on considère que le VIH n’existe pas.
Pourtant, X s’était procuré des médicaments pour traiter le VIH. Mais il a décidé de ne pas les prendre, parce qu’il n’en voyait pas l’utilité. Il disait être en bonne santé et sans symptômes.
Il affirme avoir pris conscience de sa maladie quand la victime a reçu son diagnostic. Pourtant, ce n’est que trois ans plus tard qu’il a commencé à prendre ses médicaments.
Aujourd’hui, le délinquant est en couple avec une femme qui connaît son état. Il ne lui a toutefois pas révélé les présentes accusations criminelles.
Comme facteurs atténuants, la juge a retenu son absence d’antécédents judiciaires, sa reconnaissance de culpabilité, son faible risque de récidive et le fait qu’il soit un actif pour la société.
Ces facteurs rédempteurs ne suffisent cependant pas pour justifier la peine clémente demandée par la défense. Le crime commis par le délinquant est « grave », et sa culpabilité morale est « élevée », a rappelé la juge, en insistant sur les principes de dénonciation et de dissuasion.
De nombreux facteurs aggravants militent en faveur d’une peine de pénitencier, selon la juge, dont l’abus de confiance, le contexte relationnel, la sévérité et la répétition des gestes et les graves conséquences sur la victime.
C’est pourquoi une peine totale de 43 mois de pénitencier est adéquate, a conclu la juge.
Me Jérôme Laflamme a représenté le Directeur des poursuites criminelles et pénales, alors que Me Chantal Bellavance a défendu le délinquant.