Belgium: 26 organisations call for ending the criminalisation of HIV non-disclosure when people are undetectable or used protection

Call to protect people living with HIV from criminal prosecution

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“An HIV-positive person on treatment with an undetectable viral load does not transmit the virus,” said Sarah Schlitz (Ecolo), Federal Secretary of State for Equal Opportunities.

Ex Aequo, a non-profit organisation that promotes health and aims to reduce the number of new HIV/AIDS infections among men who have sex with men, is calling on Wednesday for an HIV-positive person whose viral load has been rendered undetectable by treatment, or who uses a means of protection, to no longer be exposed to criminal prosecution if he or she does not announce his or her serological status before having sex. The call is supported by the Federal Secretary of State for Equal Opportunities Sarah Schlitz (Ecolo) and 25 other associations.

“An HIV-positive person on treatment with an undetectable viral load does not transmit the virus”, says Sarah Schlitz. “The images and fears associated with the early years of the HIV epidemic are still very strong. This creates a climate of discrimination and prevents the 20,000 people living with HIV in our country from living their lives in peace.

Widely followed treatments
The announcement in a Swiss journal in 2008 that people with an undetectable viral load had no risk of transmission was confirmed by a large study with HIV-positive couples initiated in 2010. “More than 90% of people living with HIV in Belgium take their treatment,” adds Mike Mayné, president of the association Ex Aequo. “There is no longer any reason to force these people to say they are HIV-positive before having sex, which is a vector of rejection… There is no risk of having sex with an HIV-positive person whose viral load is undetectable, which is not the case with a person who thinks he or she is negative until proven otherwise, and who may not have been tested to know his or her HIV status for several weeks, months or years. He pleads for the consideration of viral load to be anchored in jurisprudence.

“For a long time, there were debates about poisoning, but this did not lead to a decision on the grounds that, in this case, there must be an intention to kill,” recalls Charlotte Pezeril, director of the Observatoire du sida et des sexualités. “There was finally a first conviction in June 2011 which set a precedent.

Some convictions
The Huy criminal court ruled in favour of a newly infected woman and sentenced an HIV-positive man at an advanced stage to three years in prison (two of which were suspended) for “voluntarily administering, without the intention of killing, substances that can cause death or seriously alter health”, according to article 402 of the penal code.

In a case of paid homosexual intercourse, the Brussels correctional court then sentenced in October 2015 (decision confirmed on appeal in May 2017) to 18 months in prison the man paid for attempted administration, without taking into account his treatment and viral load in the proceedings.

There are only a few convictions in Belgium, according to a non-exhaustive data collection, which is also difficult. More broadly, “there was a wave of penalisations that emerged in the years 2000-2010, when we were at a time when effective antiviral treatments had been found”, observes Charlotte Pezeril. “At the beginning, HIV was a great cause for mobilisation, giving rise to solidarity with sufferers, and as long as there was no treatment, the messages called for partners to share responsibility and protect themselves with condoms. With the introduction of penalties, the focus of responsibility has shifted to those who have been diagnosed.

A perilous path
In Canada, where convictions have multiplied, the question of treatment has become central and since 2017 it has been necessary to prove that there is a real risk of transmission. Sarah Schlitz said that she and the Minister of Justice are examining the possibility of clarifying the text on the transmission of a virus when it is not intentional, in the context of the reform of the criminal code. Charlotte Pezeril drew attention to the proposal to insert “malicious dissemination of pathogens”, which is also under discussion.

While this virus is at the heart of a pandemic that has brought about major societal changes, this criminalisation could, in her opinion, open up a dangerous path: “We are now starting to see convictions in Australia for the transmission of syphilis. Now that HIV is treatable and we have case law, why not penalise the transmission of other sexually transmitted infections, or even other transmissible diseases… Penalisation does not seem to be a good public health policy and it has perverse effects in terms of prevention.


Appel pour prémunir les personnes vivant avec le VIH de poursuites au pénal

“Une personne séropositive au VIH sous traitement avec une charge virale indétectable ne transmet pas le virus” a appuyé la secrétaire d’État fédérale à l’Égalité des chances, Sarah Schlitz (Ecolo).

Ex Aequo, asbl de promotion de la santé visant une diminution des nouvelles infections au VIH/sida auprès des hommes qui ont des relations sexuelles avec d’autres hommes, plaide mercredi pour qu’une personne séropositive dont la charge virale est rendue indétectable par son traitement, ou utilisant un moyen de protection, ne soit plus exposée à des poursuites pénales si elle n’annonce pas son statut sérologique avant un rapport sexuel. Cet appel est soutenu par la secrétaire d’État fédérale à l’Égalité des chances Sarah Schlitz (Ecolo) et 25 autres associations.

« Une personne séropositive au VIH sous traitement avec une charge virale indétectable ne transmet pas le virus », met en exergue Sarah Schlitz. « Les images et les peurs liées aux premières années de l’épidémie du VIH restent très fortes. Cela crée un climat propice à la discrimination et empêche les 20.000 personnes vivant avec le VIH dans notre pays de vivre leur vie sereinement».

Traitements largement suivis
L’annonce dans une revue suisse de 2008 de l’annihilation du risque de transmission pour les personnes ayant une charge virale indétectable a été confirmée par une large étude avec des couples sérodifférents initiée en 2010. « Plus de 90% des personnes vivant avec le VIH en Belgique prennent leur traitement », ajoute Mike Mayné, président de l’association Ex Aequo. « Il n’y a donc plus de raison d’obliger ces gens à dire qu’ils sont porteurs avant un rapport sexuel, ce qui est vecteur de rejet… Il n’y a pas de risque d’avoir des rapports sexuels avec une personne séropositive dont la charge virale est indétectable, ce qui n’est pas le cas avec une personne qui pense être négative jusqu’à preuve du contraire, et qui n’a peut-être pas fait de test pour connaître son statut sérologique depuis plusieurs semaines, mois ou années ». Il plaide pour que la considération de la charge virale trouve ancrage dans la jurisprudence.

« Il y a eu pendant longtemps des débats autour de l’empoisonnement, mais cela n’a pas abouti au motif qu’il faut dans ce cas retenir une intention de tuer », rappelle Charlotte Pezeril, directrice de l’Observatoire du sida et des sexualités. « Il y a finalement eu une première condamnation en juin 2011 qui a fait jurisprudence ».

Quelques condamnations
Le tribunal correctionnel de Huy a donné raison à une femme nouvellement contaminée et a condamné un homme séropositif à un stade avancé à trois ans de prison (dont deux ans de sursis) pour avoir « administré volontairement, mais sans intention de tuer, des substances qui peuvent donner la mort ou altérer gravement la santé », selon l’article 402 du code pénal.

Dans une affaire de rapport homosexuel rémunéré, le tribunal correctionnel de Bruxelles a ensuite condamné en octobre 2015 (décision confirmée en appel en mai 2017) à 18 mois de prison l’homme payé pour tentative d’administration, sans prise en compte de son traitement et de sa charge virale dans les débats.

Il n’est question que de quelques condamnations en Belgique, selon une collecte des données non exhaustive, qui s’avère en outre difficile. Plus largement, « il y a eu une vague de pénalisations qui a émergé dans les années 2000-2010, alors qu’on était à une période où on avait trouvé des traitements antiviraux efficaces », observe Charlotte Pezeril. « Au début, le VIH était une grande cause de mobilisation suscitant solidarité avec les malades et tant qu’il n’y avait pas traitement, les messages appelaient à la coresponsabilité des partenaires, à se protéger avec des préservatifs. Avec les pénalisations, la responsabilisation ne s’est plus portée que sur les personnes diagnostiquées ».

Voie périlleuse
Au Canada où les condamnations se sont démultipliées, la question du traitement est devenue centrale et il faut depuis 2017 prouver qu’il y a un risque réel de transmission. Sarah Schlitz a indiqué examiner, avec le ministre de la Justice, la possibilité de clarifier le texte sur la transmission d’un virus lorsqu’elle n’est pas intentionnelle, dans le cadre de la réforme du code pénal. Charlotte Pezeril quant à elle attire l’attention sur la proposition d’insérer la « dissémination malveillante d’agents pathogènes », également en discussion.

Alors que ce virus est au coeur d’une pandémie qui a amené de grandes changements sociétaux, cette pénalisation pourrait selon elle ouvrir une voie périlleuse: « On commence aujourd’hui à avoir en Australie des condamnations pour transmission de syphilis. Maintenant que le VIH est traitable et qu’on a une jurisprudence, pourquoi ne pas aller pénaliser la transmission d’autres infections sexuellement transmissibles, voire d’autres pathologies transmissibles… La pénalisation ne semble pas être une bonne politique de santé publique et elle a des effets pervers au niveau de la prévention ».